Description

Coeudevez: le Clos-Morel, ou Clos-chez-Morel. Les initiales de ce nom sont gravées au fronton d’un vieux grenier, admirablement conservé, propriété de la famille Noirat, au Bas-de-la-Fin. Elles sont accompagnées de la date de 1746.
Chaque dimanche de mai, au crépuscule, toute la communauté rurale des Rouges-Terres égrène son chapelet à l’oratoire Morel. Loin de se perdre, ces pieux exercices du mois de Marie se poursuivent en juin (en s’adaptant timidement à l’esprit de la nouvelle liturgie…). Autrefois, à cette occasion, 9 fillettes portant un cierge allumé se rendaient à l’oratoire en procession. Ce furent en dernier lieu des pensionnaires de l’orphelinat de Saignelégier. La coutume mourut avec l’établissement. Nous nous sommes laissé dire par un plaisantin du terroir que, lors des neuvaines organisées à l’oratoire pour l’obtention de la pluie, les participants prudents se munissent d’un parapluie le dernier soir. Précaution élémentaire ou acte de foi évident!
Dans le « tout vieux temps », bien avant les « Kaiserliques » et autres « schnapphan », la population des Rouges-Terres était à ce point nombreuse qu’elle envisagea la construction d’une église sur son sol. Il faut croire que l’autorisation lui en fut refusée. Beaucoup plus tard (en assemblée du 7 janvier 1906), elle discute l’édification d’une chapelle comme celle de La Bosse, « bien tenue et fort bien construite. Nous croyons qu’il faudrait aussi arriver à avoir la même grandeur, tout en apportant quelques changements à la façade principale » (Recueil des décisions de la section des Rouges-Terres, séance du 7 janvier 1906).

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